Le think tank Evidences s’adresse à tous ceux qui défendent la valeur politique de l’activité scientifique dans la société, au service de l’émancipation, de la croissance et du progrès.
Le lien entre science et société est aujourd’hui au carrefour de multiples enjeux économiques, sociaux et politiques. La France et l’Europe voient leur situation politique, économique et sociale menacée. Notre pays a vu décliner sa position dans plusieurs domaines scientifiques et techniques – et s’accroître d’autant ses dépendances industrielles et technologiques. En parallèle, appuyés sur l’obscurantisme et la désinformation, les populismes progressent et fragilisent notre vie démocratique. C’est cette dynamique globale qu’il s’agit d’enrayer ensemble sans attendre.
La puissance émancipatrice du progrès scientifique et technique est au cœur du projet démocratique. Elle passe par la valorisation de la culture scientifique dans la société et par le dialogue éclairé, transparent, confiant et constructif entre citoyens, décideurs et chercheurs ou ingénieurs. Dans un monde économique et géopolitique en profonde transformation, la science est notre atout : elle est l’assurance-vie de nos démocraties, le moteur de la croissance, notre principal outil pour répondre aux grands défis du siècle (énergie, climat, santé, défense…) et la garantie de notre souveraineté pour protéger les générations futures. Et, au-delà de l’assurance de progrès, elle permet de décrire le réel, d‘approcher la notion de vérité de plus en plus malmenée ; elle fournit des outils pour la prise de décision et l’anticipation en favorisant la délibération et le débat éclairé.
Rigueur : Notre travail est de produire des recommandations concrètes pour que la culture scientifique soit au cœur de la vie démocratique et de la conversation publique. Ce plaidoyer repose sur la production de notes, rapports, analyses et séminaires fondés sur des données probantes.
Indépendance : Le combat d’Evidences est apolitique. Notre travail repose sur l’engagement de nos partenaires et de nos experts issus du monde scientifique et technique, des médias ou du monde politique et de l’action publique. Notre comité éditorial est composé de personnalités indépendantes de la société civile. Evidences reçoit son financement de ses partenaires publics et privés, qui sont associés à sa gouvernance à titre consultatif. Evidences est d’ores et déjà fortement implanté dans l’écosystème institutionnel de la recherche, grâce à ses partenariats établis avec un large panel d’agences et établissements scientifiques français.
Ouverture : Si elles veulent conserver leur rang, leur indépendance, leur culture sociale et politique, nos démocraties sont sommées d’investir dans l’avenir, de favoriser la production de connaissances, en particulier scientifiques et technologiques, et de former leurs citoyens à l’esprit critique. L’alliance confiante du citoyen et de ses représentants avec le savant, l’ingénieur ou l’entrepreneur ne va pas toujours de soi, mais elle a été la clé des succès passés et sera la clé des succès futurs. Elle ne peut prospérer que si l’ensemble de la société soutient la diffusion de l’intelligence scientifique.
Mettre la culture scientifique au cœur du débat public : dans une économie et des équilibres géopolitiques en pleine transformation, elle est un moteur de confiance, de progrès et de justice.
Sur les enjeux majeurs des relations entre science, société et démocratie, notre objectif est de formuler des recommandations concrètes en publiant des notes et rapports fondés sur des données probantes. Notre travail s’appuie sur la consultation de nos membres et partenaires, et nous nous engageons auprès des institutions politiques et des médias pour que la démarche scientifique irrigue le débat public.
Nos reflexions s’inscrivent dans l’agenda suivant :
> 24 mars 2025 : Lancement du séminaire annuel « Les cafés d’Evidences » avec une table-ronde en présence de Gérald Bronner et Gloria Origgi: « Péril sur la science, démocratie menacée. Comment penser le lien, comment agir ensemble ? »
> Avril 2025 : Publication du rapport d’Evidences « Choix des carrières scientifiques : comprendre et dépasser les biais de genre » avec les résultats de notre enquête exclusive
> 5-6-7 Juin 2025 : Evidences s’associe avec Terra Nova et la Mairie de Nancy pour la deuxième édition du festival nancéen « Place(s) de la démocraie », avec plusieurs table-rondes sur Science et Démocratie
Nos travaux s’engagent sur quatre champs de réflexion :
Yann Algan est Doyen associé des Programmes pré-expérience et professeur d’économie à HEC, après six ans comme Doyen de l’École d’affaires publiques de Sciences-Po. Il est membre du Conseil d’Analyse Économique et du Conseil Scientifique de l’Éducation Nationale. Ses recherches portent notamment sur la confiance et le bien-être, versus les populismes. Il est membre de l’Institut Universitaire de France, siège au Groupe d’experts de haut niveau sur le bien-être de l’OCDE, et est récipiendaire de deux projets ERC de la Commission Européenne.
Stéphanie Benz est rédactrice en chef adjointe en charge de la rubrique Sciences et Santé de L’Express depuis 2023, après avoir été journaliste puis grand reporter au sein de la rubrique Sciences de l’Express de 2017 à 2023. Elle a travaillé auparavant à L’Expansion et à Capital, après des études de sciences politiques et de journalisme. L’Express accorde une grande importance à la défense de la rationalité et s’attache à promouvoir la médecine fondée sur les preuves, ainsi qu’à dénoncer les dérives liées aux pseudo-sciences et aux fausses informations dans le domaine médical.
Gérald Bronner est un sociologue français de renom, spécialiste des croyances collectives, des biais cognitifs et de la sociologie des comportements. Professeur à l’Université Paris-Diderot, il est membre de l’Académie des technologies et auteur de nombreux ouvrages salués, tels que La démocratie des crédules. Ses travaux explorent les mécanismes de la pensée humaine et les dérives informationnelles à l’ère numérique. Il intervient fréquemment dans les médias pour décrypter les enjeux liés à la désinformation et aux phénomènes sociaux contemporains. Sa rigueur intellectuelle et sa pédagogie font de lui une référence incontournable en sociologie.
François-Xavier Demoures est président fondateur d’Étonnamment, si., une agence de stratégie narrative qui aide des acteurs publics, privés et associatifs à faire évoluer les normes, les conversations et les cadres d’action pour engager la transition. Ancien élève de l’École Normale Supérieure de Lyon où il s’est spécialisé en philosophie des sciences, plume de personnalités et expert en stratégie d’opinion, il a notamment dirigé le think tank Destin Commun et exercé les fonctions de directeur général aux politiques du Parti socialiste. Il est l’auteur de "Montée de l’extrême droite : une prophétie autoréalisatrice ?" à paraître aux Éditions de l’Aube, qui fait suite à une note publiée par Terra Nova.
Pierre Desjardins, cofondateur et PDG de la start-up française C12, est ingénieur diplômé de l’École Polytechnique et titulaire d’un master en physique quantique de Columbia University (2013). Ancien assistant de recherche au laboratoire de photonique quantique du MIT, il a été consultant en stratégie chez Roland Berger de 2014 à 2020. En 2020, il a fondé C12, une spin-off de l’ENS, qui développe des ordinateurs quantiques basés sur des nanotubes de carbone. Grâce à un matériau ultrapur et une fabrication simplifiée, C12 révolutionne la prochaine génération de processeurs quantiques.
Charles Gorintin est cofondateur et directeur technique d’Alan, une entreprise dédiée à la santé et au bien-être en Europe. Diplômé en mathématiques et informatique de l’École des Ponts ParisTech, il détient également un master en apprentissage machine de l’ENS Paris-Saclay et en ingénierie financière de UC Berkeley. Avant Alan, il a dirigé des projets en science des données chez Facebook, Instagram et Twitter, travaillant sur la lutte contre les faux comptes et l’analyse des comportements sociaux. Depuis 2023, il est aussi conseiller fondateur de Mistral AI, une start-up spécialisée en intelligence artificielle.
Valérie Feray est fondatrice et PDG du cabinet de propriété intellectuelle IPSILON, présent en Europe et aux Etats-Unis, et spécialisé dans l’accompagnement des entreprises dans la protection et la valorisation de leur innovations et créations, et le financement de l’innovation. Diplômée de l’Ecole Centrale Paris (CentraleSupélec), elle est également Conseil en Propriété Industrielle et Mandataire auprès de l’Office Européen des Brevets. Avant de créer Ipsilon, elle a travaillé au sein du Département Propriété Intellectuelle d’Alcatel (Nokia). Sa carrière, entièrement dédiée à la création de valeur par l’innovation, vise à transformer les avancées technologiques en leviers stratégiques pour garantir une compétitivité durable.
Benjamin Guedj est docteur en mathématiques de Sorbonne Université (2013) et est un expert reconnu en intelligence artificielle, machine learning, théorie des probabilités et statistique mathématique. Il est Directeur de Recherche à l’Inria et Professeur de machine learning et des fondations de l’intelligence artificielle à University College London (UCL). Il est également le fondateur et directeur scientifique du programme Inria London. Benjamin est Turing Fellow du Alan Turing Institute, Chevalier de l’Ordre des Palmes Académiques et ancien lauréat du Pairing Scheme de la Royal Society, favorisant un dialogue continu et exigeant entre scientifiques et décideurs politiques — dialogue que Benjamin défend ardemment tout particulièrement entre la France et le Royaume-Uni en tant qu’administrateur et Young Leader du Franco-British Council.
Pierre Jérémie, directeur d’investissements chez Hy24, est diplômé de l’École polytechnique (X08) et ingénieur en chef des Mines (P13). Il est également titulaire d’un Master II en Droit de l’Environnement (Paris I) et d’un DU en Japonais (LCAO de Paris VIII). Il a été en charge du bureau Marchés de l’électricité à la direction générale de l’Énergie et du Climat, avant de rejoindre en 2020 le cabinet de la ministre déléguée chargée de l’Industrie, comme conseiller en charge des industries lourdes et de l’énergie. De 2022 à janvier 2024, il a exercé les fonctions de directeur de cabinet adjoint de la ministre de la Transition énergétique.
Ingénieure du Corps des Mines, Laura Létourneau a co-écrit en 2016 Ubérisons l’Etat ! avant que d’autres ne s’en chargent, qui prône le modèle de « plateforme publique » et un cadre de valeur humaniste pour améliorer les services publics. Elle a mis en œuvre cette vision avec succès à l’Arcep puis comme Déléguée ministérielle au numérique en santé, avec notamment le développement de Mon espace santé et des outils numériques permettant de gérer la crise Covid. Elle a ensuite été missionnée par la Première Ministre E.Borne pour répliquer la méthode à la planification écologique. Elle a co-fondé « A Cœur Publics » et elle est membre des « French-American Young Leaders ».
Raymond Le Moign est directeur général des Hospices Civils de Lyon et membre du conseil d’administration du Centre Jacques Cartier. Ancien directeur de cabinet des ministres de la Santé successifs Marisol Touraine, Agnès Buzyn et Aurélien Rousseau, il a participé à des réformes cruciales. Serviteur de l’Etat, il est un acteur clé de la gouvernance stratégique du système de santé en France. Sous sa direction, les Hospices Civils de Lyon se sont affirmés comme un pilier du système de santé français, alliant innovation et service public.
Gloria Origgi, philosophe, est Directrice de Recherche au CNRS à l’Institut Nicod (ENS-PSL), où elle dirige l’équipe de recherche sur les Normes Épistémiques. Ses travaux se concentrent principalement sur l’épistémologie contemporaine, en mettant l'accent sur le rôle des processus sociaux dans la formation des croyances et la transmission du savoir. Elle s'intéresse également à l'impact des nouvelles technologies sur notre rapport au savoir et à l'influence des émotions dans la formation des croyances. Parmi ses ouvrages, on peut citer : Qu’est-ce que la confiance ? (Vrin, 2008), La réputation (PUF, 2015), Passions Sociales (PUF, 2019) et La vérité est une question politique (Albin Michel, 2024).
Ancien élève de l’École Normale Supérieure, Thierry Pech est directeur général du think tank progressiste Terra Nova. Ancien secrétaire général de « La République des Idées » et directeur général des éditions du Seuil, il a conseillé la CFDT et co-présidé le comité de gouvernance de la Convention Citoyenne pour le Climat. Auteur d’essais comme Insoumissions (2017) ou Le Parlement des citoyens (2021), il est engagé dans le débat public, promouvant des idées progressistes sur les questions sociales et environnementales.
Aurélien Rousseau, historien et membre du Conseil d’État, a occupé des postes de premier plan dans la fonction publique française. Directeur général de l’ARS Île-de-France (2018–2021), il a géré des crises majeures comme la pandémie de COVID-19. Professeur associé à l’EHESS, il a animé des séminaires sur la transformation de l’État. Ancien directeur de cabinet d’Élisabeth Borne, a été ensuite ministre de la Santé et de la prévention, et est désormais député des Yvelines, apportant son expertise historique et administrative aux politiques publiques.
Brice Teinturier est un politologue français reconnu, spécialiste des études d’opinion et des dynamiques sociopolitiques. Directeur général délégué de l’institut Ipsos France, il est une figure incontournable dans l’analyse des tendances politiques et sociales. Diplômé en philosophie et en sciences politiques, il intervient régulièrement dans les médias pour décrypter les enjeux électoraux et les évolutions de l’opinion publique. Auteur de plusieurs ouvrages, il explore les comportements citoyens et les défis démocratiques. Son approche rigoureuse et accessible en fait une référence dans son domaine.
Economiste, enseignant-chercheur et directeur d’un laboratoire de recherche, Robert Zarader fonde EDRA Communication (1992) puis rejoint BBDO Corporate (1997), dont il devient Président en 2000, avant d’être nommé Vice-président de TBWA\Corporate en 2004, fonction qu’il a quittée en 2008 pour créer Equancy&Co, devenue Bona fidé en 2021. Expert reconnu en matière de communication stratégique, Robert est également président de la Fondation université Sorbonne Paris Nord, secrétaire général du Cercle des économistes et membre du Conseil d’administration de Digital New Deal.
